Pages

.

Showing posts with label Cubes et constructions. Show all posts
Showing posts with label Cubes et constructions. Show all posts

Reconnexions


Oyez, oyez, voilà un an tout juste que cet article traine dans mes brouillons ! 😄

Les photos qui l'illustrent datent d'ailleurs de septembre 2017 - mes enfants avaient 5 et 6 ans, il était 17h et nous avions sorti une boule d'argile au jardin. Antonin avait voulu réalisé une forêt, et avait commencé à récolter divers matériaux autour de lui pour les intégrer à ses sculptures, "pour faire des arbres". Louiselle et moi avions tout de suite adhéré au projet. Ce soir-là, nous avions complètement oublié l'heure, et je me souviens que lorsque le Papa des enfants était rentré, il nous avait trouvé échevelés et enthousiastes, les mains couvertes de glaise et les esprits plein d'explications et de récits poétiques sur notre forêt enchantée.

Bon, le dîner n'était pas prêt, les devoirs n'étaient pas faits, les enfants n'étaient pas douchés ... Certainement, il avait fallu mettre un coup de turbo pour arriver à se coucher à l'heure, mais cela valait le coup ! 😊

Ceci est un exemple typique de ce que j'appelle une reconnexion. 😊

Je vous rassure : on peut très bien se reconnecter en famille sans mettre à mal les horaires impartis - et si cela arrive parfois, il faut se dire que cela fait du bien, aussi, de temps en temps, d'oublier sa montre un soir de semaine ...

Vous êtes nombreuses à me questionner sur nos petites reconnexions, lorsque je les évoque sur Instagram. Cependant, j'ai longtemps hésité à écrire cet article, car voilà : ce ne sont que des lapalissades, vous allez voir, et je suis sûre que vous pratiquez déjà ces "reconnexions" chez vous !

Ne sachant décidément pas par quel bout prendre cet article, j'ai décidé de partir de vos propres questions, que je reprends une à une et auxquelles j'essaie de répondre. N'hésitez pas à me relancer si certaines de vos interrogations demeurent ! 😊


1. Qu'est-ce qu'une reconnexion ? Qu'est-ce que ce terme recouvre pour toi ?

Alors, je suis allé regarder dans le dictionnaire 😊 (oui, c'est de la triche ...)

"Connexion : Action de lier par des rapports étroits. Fait d'être lié. Liaison, enchaînement : Établir des connexions entre la situation intérieure et les événements extérieurs. - Reconnexion : action de rétablir une liaison de ce type."

La vie moderne est dense. Certaines semaines, on a l'impression de ne plus toucher terre et de ne faire qu'enchainer, dans l'urgence, les actions énumérées sur notre to do list. Je n'aime pas ces semaines-là. Certaines semaines avant Noël sont ainsi. Ou le moi de juin. Ou, tenez, au hasard, le mois de septembre. 😁 

J'imagine que vous vous êtes déjà dit, au milieu d'une de ces semaines de folie pure : "Oh, vivement que l'on se pose, car là, en ce moment, j'ai l'impression de ne pas voir ma famille."

L'impression de ne pas se voir. Cela devrait faire comme un déclic dans notre tête. Pourquoi alors ne pas aller vers l'Autre, et lui dire : "J'ai vraiment l'impression qu'on ne se voit plus en ce moment ... On se regarde dans les yeux cinq secondes ?"

Alors on se regarde, voire on se touche, on se sourit. On se dit "Salut !". Avec chaleur. Cinq secondes. 

Ce peut être fait à un feu rouge lors d'un trajet dans l'urgence, ce peut être fait dans la queue d'un supermarché lors d'une course-à-la-dernière-minute, ce peut être fait au milieu d'un repas sur le pouce : "Salut !"

La reconnexion, c'est cela. C'est tout bête, mais il y a un avant et un après. Chacun a puisé dans un réservoir commun - la reconnexion, c'est un port dans l'ouragan des "Il faut" et des "On doit".


2. Est-ce que le but c’est juste de passer un moment tous ensemble ou y a-t-il aussi un but pédagogique ?

Le but, c'est de se voir, c'est tout. Le fait que cela passe parfois par une activité commune est une contingence pure, liée au fait que dans notre famille, on aime bien ça, les activités. 😊

Mais comme je l'ai dit plus haut, la plupart de nos reconnexions consiste simplement en un : "Oh là là, j'ai besoin de te voir ! On se regarde ?". Ou bien : "J'ai besoin d'un câlin ! Qui me fait un câlin ?". Ou même : "Quelqu'un est partant pour un câlin géant ?"

Bon, le câlin géant, c'est un "spécial". Un câlin à plusieurs (plus on est, plus c'est fun) dans lequel on s'entasse, on s'entremêle - y en a toujours un pour crier qu'on l'écrabouille. On soupire d'aise, on rigole, et je vous assure qu'après ça, on est bien reconnecté. 😊 Comptez quand même cinq minutes - c'est plus long qu'un simple "Salut ! ", mais c'est plus court que de concevoir une forêt enchantée. 😉

Il y a une autre reconnexion qu'on aime bien et qui consiste : à ne rien faire. Celle-là, j'avoue, elle m'a demandé un certain apprentissage, mais maintenant je sais me vautrer sur un canapé, ne plus bouger et me taire. 😊 Non seulement ça me détend, mais généralement, il y a toujours dans les secondes qui suivent un enfant qui vient se coller à moi. Soit avec un livre ou un jouet, soit avec rien. Alors, c'est chouette, parce qu'on est deux à ne rien faire. Ça ne dure jamais très longtemps, car généralement, l'enfant se met à parler. C'est dans ces moments-là que mes enfants me racontent le mieux ce qui les préoccupe. Le but du jeu, pour moi, est de parler au minimum et de bien écouter, pour ne pas rompre le charme. 

Pour une reconnexion de ce type, comptez une dizaine de minutes. Ça commence à faire long, mais pendant ce temps, on se repose et on pose les bases d'une relation de confiance pour l'avenir. On voudrait tous devenir ce parent auquel son enfant, même ado, même adulte, parle, n'est-ce pas ? La reconnexion ne promet rien, mais elle jette de bonnes bases, j'en suis sûre. 😉

Vous me dites : "Mais ces reconnexions-là, on les voit jamais ! On a toujours l'impression que tu fais plein d'activités sur ton compte IG !".

Soyons clair : les câlins ne se photographient pas. Le simple fait d'y penser tue le câlin. "Ne rien faire", c'est pareil. Si vous êtes en train de prendre une photo, c'est raté ! Vous êtes en train de faire quelque chose ... 😉

La vie ne se réduit pas aux photos qu'on en prend, et les reconnexions non plus.

Mais c'est vrai : certaines reconnexions chez nous se font sous forme d'activités. Qui se photographient, elles, plutôt bien (quoique pas toujours).

Toutes nos reconnexions ne sont donc pas des activités. Et toutes nos activités ne sont pas des reconnexions. Peuvent être qualifiées de "reconnexions" les activités qui nous permettent de restaurer le lien familial. Elles occupent nos mains tout en délassant nos esprits et en libérant nos cœurs. On œuvre ensemble, et on papote. Il s'agit souvent d'activité créatives ou sensorielles. Ce peut être aussi une lecture partagée ou un petit jeu de société. Ce peut être une promenade ou la confection d'une recette de cuisine. Même une "leçon" d'anglais ou de solfège peut être un prétexte à reconnexion, si elle est menée de manière ludique. Mais il est vrai que les soirs de semaine, nos préférences vont souvent vers des activités plus délassantes, moins "scolaires".


3. Est-ce que vous vous reconnectez chaque soir ?
Vous reconnectez-vous après chaque séparation, même courte ?

Je pense que l'on se reconnecte chaque soir, oui. Et même certainement chaque matin, et plusieurs fois par jour. Après chaque séparation, oui, même courte, oui, sans doute ! 😊 Cela peut être fait en moins d'une minute, comme je le disais plus haut - il suffit parfois d'un simple échange de regards, d'une pleine attention partagée.

La reconnexion n'a pas nécessairement lieu au moment où on se retrouve. On n'a pas envie forcément de sauter les uns sur les autres, il faut parfois ménager un petit temps de transition, entre le moment "hors famille", et le moment "en famille", durant lequel chacun se "reconstitue". Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ? 😄

Mais si votre question est : "Faites-vous une activité chaque soir ?", la réponse est non, non, pas du tout ! 😄

Il y a les soirs où je rentre tard - voire très très tard -, trop tard. Il y a les soirs où les enfants, à peine les cartables jetés dans l'entrée, foncent dans leur chambre pour jouer, jouer - et n'en redescendent que pour enchainer le ballet rituel "devoirs-douche-rangement de chambre-dîner". Ils traversent une phase comme cela en ce moment, vrai : j'ai l'impression de ne pas les avoir vus depuis la rentrée ...


(Ah !? "J'ai l'impression de ne pas les avoir vus ..." C'est donc qu'une petite reconnexion s'impose !! 😄)

Ces soirs-là sont des soirs sans activité - mais non sans reconnexion, bien sûr. On se reconnecte autour d'un repas, d'une lecture, d'une partie de rigolade dans la salle de bain ou au moment du dernier câlin avant la nuit. Vous connaissez cela, n'est-ce pas ?


4. Concernant les reconnexions sous forme d'activités : À quel moment interviennent-elles ? 
Les proposez-vous lorsque vos enfants sont énervés, par exemple ?

Alors, c'est sûr, réaliser une activité est plus long que de faire un câlin de deux minutes. Encore qu'il y ait des activités très courtes. Hier soir, par exemple, nous avons réalisé des empreintes de spores de champignons de Paris - cela nous a pris 5 minutes montre en main.

Le moment où l'on propose une activité est toujours un peu délicat. Grosso modo, il y a deux écueils à éviter :

- Il ne s'agit pas d'interrompre l'enfant dans ses jeux pour lui imposer une activité qu'il n'a pas demandé. L'enfant qui joue/dessine/fait de la balançoire ... est concentré sur son action. Il est autonome, il a exercé son pouvoir de choix et est en train de faire exactement ce qu'il faut qu'il fasse : il grandit. Et il n'a pas besoin de nous. Sachons respecter ces temps de jeux autonomes - et profitons-en pour récurer la maison, passer quelques coups de fil urgents, prendre une douche ou commencer un bon bouquin ...

- Il ne s'agit pas de proposer une activité pour combler un manque. Les enfants s'ennuient, ils se disputent ? Hop, je dégaine mon activité-diversion, et on pense à autre chose ! Sauf que non : une activité n'est pas une antidote, elle ne règlera pas la dispute, elle n'apprivoise pas l'ennui. Agir ainsi, c'est exactement comme proposer un bonbon à un enfant qui vient de se blesser. Mon enfant s'ennuie, il cherche querelle ? Ce n'est donc pas le moment pour se reconnecter. On proposera l'activité quand il sera allé au bout de cette expérience, certes désagréable, mais instructive.

Quel est donc LE BON moment pour proposer une activité ? Chaque famille est différente, mais ici, je sens quand un de mes enfants commence à me tourner autour, qu'il a envie de faire quelque chose avec moi ... de partager un moment, de "se poser". À noter qu'ils grandissent par chez nous, et sont à présent tout à fait en mesure de venir me voir pour me dire : "Maman, on fait une activité ?" 😆


5. As-tu une façon particulière de leur présenter la chose ?

Euh, oui ... 😊 Je dis : "Ça vous dit, une p'tite activité ?" 😄

6. Ces activités sont-elles des propositions de ta part ou de la leur ? Qu'est-ce qui vous inspire ?

Donc, je dis : "Ça vous dit, une p'tite activité ?" - Bon, généralement, si j'ai bien choisi le moment, c'est oui. Donc ensuite vient la question : "Euh, qu'est-ce qu'on pourrait faire ?". Ce ne sont pas les idées qui nous manquent (on les note d'ailleurs dans un petit carnet) mais il peut arriver qu'on soit en manque d'un certain matériel. Il y a deux jours, on voulait refaire l'expérience de la densité des liquides, mais nous n'avions plus de miel, ni rien pour le remplacer.  Il faudra attendre les prochaines courses, et en attendant, on se rabat sur autre chose.

Les idées viennent indifféremment des adultes ou des enfants. On valide l'idée qu'on peut réaliser tout de suite très simplement, avec le temps et les objets dont on dispose.

Exemple : La dernière idée en date vient de Louiselle, qui vient de dégoter une sorte de mini-terrarium, plutôt haut mais très peu profond. "Maman, me dit-elle, je voudrais y mettre des plantes avec des racines et des vers de terre." Après réflexion, nous décidons d'y planter de petits bulbes, mais de renoncer aux vers de terre. Ils ne seraient pas heureux, le récipient est trop petit. Par contre, l'idée d'y mettre des plantes est assez chouette, mais il faudra attendre notre prochaine virée à la jardinerie. Pour aujourd'hui, je n'ai rien de viable à proposer. Nous notons donc l'idée de Louiselle dans notre carnet ... et sortons la pâte à modeler. 😊


7. Combien de temps ? Quel temps y consacres-tu ?

C'est très variable.

D'abord, il y a des activités qui ont une fin - préparer des champignons pour recueillir leurs spores, par exemple. Bon à un moment, ça y est, c'est fait, il n'y a plus qu'à attendre, on passe à autre chose.

D'autres activités, plus créatives souvent (peinture, bacs sensoriels, jeux d'eau ...), s'arrêtent lorsque les enfants s'en détournent ... Ou lorsque que l'heure me rappelle à l'ordre. 😅 Je m'octroie une certaine souplesse dans les horaires, par exemple on essaie de diner entre 18h30 et 19h00. Les jours où on est vraiment parti dans quelque chose, je sais qu'on peut mordre un peu, de toute façon, on ne se couchera pas à minuit non plus !

Il y a quinze jours, j'ai fait une expérience qui m'a beaucoup apporté. La voici. J'avais calculé qu'il fallait une dizaine minutes à Louiselle pour émerger le matin - entre le moment où je rentre dans sa chambre et le moment où elle sort du sommeil et commence à être en mesure de s'habiller. Comme j'ai un métier dans lequel je ne peux pas être en retard (cette option n'existe tout simplement pas ! 😄), le temps m'est compté - d'autant que je n'ai pas envie de réveiller ma fille trop tôt, elle est "couche-tard/lève-tard" depuis sa naissance. Donc voyez-vous, j'aimerais bien que les 10 minutes se transforment en 5 minutes. 😁 Alors, puisque je suis une adulte avec ma logique d'adulte, je m'agite : je lui parle, je la bisoute, je chantonne, je câline, j'entre-ouvre les volets, je fais-un-peu-de-bruit-mais-en-douceur ... Rien n'y fait : les dix minutes sont apparemment incompressibles.

Puisque c'est ainsi, je commence à me demander pourquoi je me fatigue. Donc un matin, au lieu de faire tout cela, je m'allonge à côté de ma fille, l'enlace et décide m'octroyer un peu de repos en attendant qu'elle sorte du sommeil.

Bilan : Louiselle émerge 10 minutes plus tard.

C'est seulement le temps qui lui faut, l'énergie que je mets à la tirer du sommeil ne change absolument rien à l'affaire. 

Du coup, maintenant, pendant 10 minutes, je me repose. 😊 Et j'oublie l'heure, parce que j'ai confiance : dans dix minutes, la journée pourra commencer.

Je crois qu'un principe analogue peut être appliqué à nos soirées : si on accepte de laisser filer le temps sans stresser, on s'aperçoit que tout s'organise ... de soi-même ... en temps et en heure (à peu près).


8. Comment les enfants adhèrent-ils aux activités que tu proposes ?

Mes enfants adhèrent fortement, d'ailleurs j'en ai fait un blog. 😁 J'aurai bien aimé tenir un blog culinaire, moi, voyez-vous, mais l'adhésion à mes petits plats est nettement plus aléatoire ... 😄

Blague à part : Antonin et Louiselle sont habitués depuis leur naissance à ce que nous partagions du temps de qualité ainsi, autour "d'activités". Ce sont toujours des moments ludiques, au cours desquels ils savent que je vais leur consacrer toute mon attention. Comment n'adhèreraient-ils pas ? 😊


9. Comment ce petit rituel est-il entré dans votre quotidien ?

Lorsque j'ai repris mon emploi, il y a 3 ans, j'ai vraiment réalisé la dimension aliénante du travail. C'est quelque chose qui m'imprègne fortement depuis que je suis Maman, je dois faire beaucoup effort au quotidien pour que mon boulot ne "mange" pas ma vie. Je crois que ces petites reconnexions m'aident à me sentir vivante, et pas seulement "travaillante". Finalement, c'est peut-être moi qui, dans la famille, en ait le plus besoin !! 😄

*
**

J'espère de tout cœur que ce petit article vous a conforté et/ou éclairé ... N'hésitez-pas à me relancer si tel n'était pas le cas !!

Et si vous en voulez encore, il  y a cet article d'il y a trois ans - comme quoi cette problématique me travaille depuis un petit moment : Trois gestes simples pour se (re)connecter

Je vous souhaite à tous de belles reconnexions familiales !! 😘
reade more... Résuméabuiyad

Tailler au couteau (for kids)


"Faut-il donner un couteau de poche à son enfant ?"

Il fut un temps où chacun avait le sien, y compris les plus jeunes. Accroché à la ceinture ou niché au fond du sac, le couteau était considéré pour ce qu'il était : un outil. Le fait qu'aujourd'hui nous pensions spontanément à une arme lorsque nous voyions quelqu'un dégainer un couteau hors d'une cuisine, est un glissement récent, certainement lié à ce qu'on pourrait appeler une "dés-outil-lisation" de l'Homme ...

Ma question initiale revient finalement à celle-ci : "Doit-on outiller son enfant face au monde ?".

Bon, je vais répondre oui, vous vous en doutez ... 😉 D'ailleurs, adoptez un couteau et vous verrez : vous ne pourrez plus sortir sans. À chaque fois que nous oublions les nôtres, nous les regrettons amèrement quelques minutes plus tard. On a toujours besoin d'un couteau en balade ! La Loi elle-même, par ailleurs assez nébuleuse sur ce sujet, considère que la randonnée est "un motif légitime" pour les ports de couteaux pliants. C'est dire.


Les enfants, généralement, n'ont pas peur des couteaux. Tant mieux, car il y a déjà suffisamment de choses effrayantes dans ce bas-monde (les monstres sous les lits, les craquements des maisons désertes ...) pour craindre les outils. À bien y réfléchir, un couteau, c'est juste un objet technique dont l'emploi répond à des règles spécifiques. Il y a une manière de le tenir pour ne pas se blesser, une méthode pour qu'il coupe efficacement, etc. Alors, bien sûr, c'est obligé : votre enfant se coupera (et vous aussi 😁). Mais en dotant l'enfant de règles d'utilisation simples mais rigoureuses et non négociables, vous éviterez les accidents graves. En d'autre termes : si on se retrouve à partir aux Urgences en catastrophe, on peut toujours en déduire que c'est parce que l'une des règles d'usage n'a pas été respectée. Une leçon de la vie, en somme. 😶

Montrer à son enfant comment utiliser un couteau, c'est aussi l'occasion de vivre un moment privilégié. Puisque la supervision de l'adulte est obligatoire, on s'assoit côte à côte et on prête une attention conjointe à nos gestes et à nos idées. C'est une grande responsabilité pour nous, adultes, et c'est une grande responsabilité pour l'enfant, aussi. Nous en sortons tous grandis. Enfin, la maitrise de l'outil ne se fait pas en un jour quel que soit notre âge, et nous développons ensemble notre patience, notre précision, et notre humilité. Car pour parvenir à tailler au couteau, il faut de l'humilité ! La matière ne se laisse pas faire tout de suite, il faut apprendre à dialoguer ... 😉

1. Quel couteau choisir pour son enfant ?



Peut-être n'est-il pas nécessaire d'investir dans un couteau "pour enfant"... C'est néanmoins le choix que nous avons fait ici : les lames sont plus courtes que ceux des modèles classiques, le manche est adapté aux petites mains, la pointe est arrondie. Néanmoins, attention, ces "modèles réduits" coupent aussi bien que les grands, c'est-à-dire ... très très fort ! Ce qui est une qualité, pour un couteau, je vous l'accorde. 😉

J'hésitais entre les deux marques "phares" : Opinel et Victorinox (dit "couteau suisse"). Bon, puisque j'ai deux enfants, j'ai tranché (c'est le cas de le dire ...) ... en achetant un modèle de chaque. 😁 Et je suis aujourd'hui en mesure de les comparer.

Scie à bois Vertorinox

Les atout du couteau suisse :
- Il passe au lave-vaisselle.
- La lame mince coupe du tonnerre et vient à bout de n'importe quelle entreprise. Son format fin peut s'avérer utile lors de travaux de précision (finitions, gravures ...).
- Il propose plusieurs outils dans le même manche. Oui, c'est la définition même du couteau Suisse, d'accord. La scie à bois est une bonne option à avoir, elle coupe efficacement et se révèle très utile.

Les points faibles du couteau suisse :
- Il propose plusieurs outils dans le même manche. 😄 On se retrouve toujours avec un tas de gadgets que l'on n'a pas choisi, et qui ne serviront pas.
- Il est lourd. Because les gadgets.
- Il est un peu cher. Because les gadgets.
- Le système de sécurité ne me plait pas de tout ! Pour replier la lame, il faut presser un bouton ... qui se trouve sur la gouttière (fente dans laquelle la lame rentre, vous voyez ?). Cela suppose de positionner ses doigts entre la lame et le manche, pile là où le tranchant de la lame va se replier ! C'est contraire à tous les gestes que j'inculque à mes enfants concernant l'usage du couteau, donc c'est pour moi un GROS point négatif pour ce modèle "enfant" ...


Les atouts de l'Opinel :
- La lame large coupe du tonnerre et vient à bout de n'importe quelle entreprise. 😊 Sa taille idéale fait que c'est LE couteau qu'on dégaine à tout bout de champs, elle se prête à tout type de travaux et permet au débutant de bien visualiser son geste.
- Le système de sécurité est top, permettant à l'enfant de replier son couteau avec un geste net et précis. On bloquer la lame lorsqu'elle est ouverte, bien sûr, mais aussi quand elle est fermée.

Les points faibles de l'Opinel :
- Il ne passe pas au lave-vaisselle.
- Euh, là, présentement, je ne vois pas d'autres points faibles ... Et vous ? 😊

Personnellement, je me prononce donc largement en faveur de l'Opinel, mais j'ai ici un Damoiseau de 7 ans qui n'est pas du tout de mon avis. 😄 Qu'on se le dise.

2. Sécurité et grands principes


Le fait que l'usage du couteau soit régi par tout un tas de règles à respecter fait partie de la magie de cet outil un peu à part. Pour moi, je n'hésite pas à en faire des tonnes, théâtralisant, roulant des yeux, lançant des sentences à la manière d'un mage initiatique ... Les enfants ne s'y trompent pas : avoir un couteau dans le main n'est pas un acte anodin. C'est une grande responsabilité qu'on ne confie ni aux bébés, ni aux fous.

Nos règles très très très sérieuses : 

 - Qui dit couteau, dit trousse de Premiers secours. On n'emmène pas le premier sans la seconde. J'enseigne à mes enfants à nettoyer et à panser une plaie dès que l'occasion se présente - Louiselle, en particulier, montre tous les signes d'une vocation précoce en médecine ... 😊

- On ouvre la lame dans l'optique d'une tâche précise, et on la referme aussitôt auprès usage. S'il est ouvert, un couteau est en main en train de servir. Sinon, il est dans la poche, replié.

- De même, si on doit le donner à quelqu'un , on le tend fermé.

- Lorsqu'on tient un couteau ouvert, on ne se déplace pas. Si je dois faire ne serait-ce qu'un pas en avant, je ferme mon couteau pour cela.

- Pour le couteau suisse : on n'ouvre jamais deux outils en même temps. Une lame pour un manche, toujours.

- La dangerosité de mon couteau est ma responsabilité en propre. Si mon couteau blesse un tiers, ce sera à moi d'en rendre compte. En conséquence, je demande aux enfants de ne jamais prêter leur couteau à un autre enfant, dont on ne sait s'il a été "initié".

- On emporte son couteau en promenade, on le sort au jardin, mais on ne le prend en aucun cas pour aller à l'école, ou se rendre dans un lieu public (musée, hippodrome, zoo  ...).

Attention :
Il est important de superviser les jeunes enfants. Pour le moment, je ne laisse pas Antonin et Louiselle (7 et 6 ans) utiliser leurs couteaux sans la présence et l'attention d'un adulte. Je relâcherai la bride en suivant mon feeling au cours des années à venir, mais pour le moment, les bonnes postures et les règles d'usage sont encore en construction.

3. Les bons gestes



- On tient son couteau fermement dans son poing. Le pouce ne prend pas appui sur la mitre, mais vient recouvrir les autres doigts repliés. Cette position est contre-intuitive et demande des rappels constants !


- On coupe toujours dans un mouvement qui va vers l'extérieur, jamais vers soi. Pour plus de stabilité, on peut appuyer l'extrémité libre de la branche contre une surface ferme (tronc, pierre ...) et travailler debout ou à genoux.


Pour consolider ce principe du "mouvement vers l'extérieur", nous jouons à un petit jeu : je prends un couteau à beurre (un couteau qui ne coupe pas !) et je fais semblant de tailler une branche, en variant légèrement la posture à chaque fois. Les enfants doivent me dire si ma position est bonne ou non : mon mouvement va-t-il vers l'extérieur ? Si ma lame dérape, frappera-t-elle le vide ou mon corps ?

Photos by Antonin : toutes ces postures sont à proscrire !! Saurez-vous trouver pourquoi ?

4. Un livre pour progresser en famille



A ma connaissance, il n'existe pas grand livre sur le sujet ... Rien en tout cas dans mon réseau de bibliothèques ... 😔 Après bien des hésitations, j'ai fini par acquérir Apprends à sculpter sur bois, un peu en aveugle, sans avoir pu le feuilleter d'abord. Et bien, bingo : c'est exactement le manuel que je cherchais !!


Les quelques pages d'introduction valent à elles seules leur pesant d'or : l'enfant y apprend à manipuler son couteau en toute sécurité, à l'aiguiser, à choisir et à identifier le bois à sculpter, à pratiquer différentes coupes (en butée, en biseau, etc.) ...

Mentions spéciales pour :
1. La petite méthodologie toute simple pour fermer son couteau, qui consiste à appuyer le dos de la lame sur une table pour la replier dans le manche.
2. L'entrainement sur une tomate pour comprendre la différence entre une coupe droite et une coupe en biseau ! 🍅

Chaque phrase est illustrée par une photo, ce qui rend l'ensemble clair pour tous les âges.


Les 21 projets du livre sont classés par ordre de difficulté. Ceux dédiés aux débutants sont vraiment à la portée de mes enfants. La bonne idée en plus, c'est de consacrer en début d'ouvrage trois activités de taille de fruits et de légumes, plus tendres que le bois. L'apprenant se concentre sur le maniement de l'outil et les bons gestes à opérer pour obtenir tel ou tel effet, sans éprouver trop cruellement la résistance du matériau travaillé.

5. Que faire avec un couteau ?


On ne prend pas un couteau par désœuvrement, pour jouer avec dans le vide. On a toujours (toujours !) un objectif précis en tête - un projet.


Les sorties en Nature fournissent tout un tas de situations authentiques et stimulantes pour manier un couteau.

- Ôtez l'écorce des bâtons glanés en promenade plait beaucoup aux plus jeunes, et on peut créer très simplement plein de motifs. Pour corser un peu la chose, on peut essayer de tailler en pointe l'extrémité des branches les plus courtes : voilà d'excellents piquets, qui seront investis en jardin pour marquer ou tuteurer les plantations par exemple.

- La construction de cabanes est un must incontesté - on travaille en famille ! Pour la méthodologie d'un tel projet, je vous renvoie à la page 190 de mon livre Une année pour apprendre en s'amusant.


- Pour le reste, j'ai consacré un sous-tableau Pinterest à la taille de bois au couteau. Voilà qui, ajouté aux idées de Apprends à sculpter sur bois, devrait nous occuper quelques années ! 😊


Si vous avez d'autres idées, je suis preneuse ! 😊
reade more... Résuméabuiyad

Souvenirs d'avril {2018}

"Mais, si la vie n'est pas rose, alors : elle est de quelle couleur ?"
(Mot d'enfant)


Collections de petits trésors du mois passé ...

- M'offrir un petit cadeau pour fêter la fin de la rédaction de mon deuxième livre consacré aux 5-12 ans, 
à paraitre aux éditions Mango en août prochain !  💙

Calendrier lunaire Mirus Toys, ouais il est beau, ouais c'est de la folie, et il est A MOOOI (rien qu'à moi, na ! 😆)

- S'acharner sur la slackline ... tout seuuul !

En chaussettes (il faisait froid !) et avec une mauvaise position des pieds, soit.
Dont la présente photo m'a permis de m'apercevoir et que nous corrigeons depuis !

- Manipuler le tableau de cent grâce à un prêt de matériel (merci, à toi, T. ! 😉)


- Jouer dehors.

Land art

"LE PETITCOCHON A AVALÉ L'ÉTOIL POLÉR" (Louiselle, 5 ans)



- Jouer dehors.

Land Art again

- Réinvestir l'atelier à présent que les grands froids sont passés !


Bonjour, mai ! 💙

reade more... Résuméabuiyad

Fétiches de jardin { Inspiration Isabelle Simon }


Avez-vous déjà eu l'impression qu'un auteur écrit juste pour vous ? Que son œuvre s'inscrit parfaitement dans votre vie, et lui apporte ce petit "quelque chose" sans quoi elle serait moins belle ?

 

J'ai cette impression avec Isabelle Simon. Son travail est une ode aux saisons et une invitation à la créativité. Je l'avais découvert un peu par hasard, il y a bien longtemps, avant la naissance de mes enfants, à travers son petit album Dans l'ogre. Tout petits bébés, Antonin et Louiselle avait adhéré très fortement à cet ouvrage adapté à leurs menottes : quelle jouissance de voir cet ogre, gros balourd aux joues de papier mâché, rapetisser et rétrécir au fil des pages, jusqu'à n'être plus ... qu'un bébé, comme eux ! L'album peut aussi se lire à l'envers (hi, hi, vous voyez la métaphore ? Le bébé se fait ogre lorsqu'il hurle son appétit ... d'ogre, bien sûr !), le texte est d'une musicalité parfaite, très rythmé aux jeunes oreilles, et le tout est une magnifique introduction aux activités de tri de grandeurs (qui l'eût cru ?). 😊


Bref, entre Isabelle Simon et nous, le coup de cœur avait été immédiat et foudroyant (du moins, de nous pour elle, car quant à elle, elle n'a bien sûr jamais entendu parler de nous ! 😄), et je n'ai jamais compris pourquoi elle était si mal représentée dans les librairies et les bibliothèques, alors qu'il s'agit d'une auteure jeunesse absolument majeure !!


C'est d'ailleurs lassée de chercher à l'emprunter que je me suis décidée à l'acheter. Je précise que je n'achète quasiment plus de livres, pour quoi faire ? Je peux faire venir tout ce que souhaite à la maison via mon réseau de bibliothèques. D'ailleurs, il est super, mon réseau de bibliothèques. Et géré par de super bibliothécaires. À qui j'ai d'ailleurs témoigné ma sympathie le mois dernier en les enguirlandant comme seuls savent le faire les vrais bons amis : "Comment ça ? Pas d'Isabelle Simon dans tout le réseau ??? Mais c'est un scandaaaaaale !!!" Je crois qu'une partie du budget de l'année prochaine sera utilisé à réparer cette lacune. 😁


Bon, donc, j'ai mis la main à la popoche, et quitte à commander un livre (sur Internet, car en librairie non plus ... "Comment çaaaaa ?", etc.), j'en ai acheté trois. Si, si, c'est logique, je suis sûre que la plupart d'entre vous comprendrez très bien. 😇


Je me suis concentrée sur trois livres dans lesquels Isabelle Simon compose de petits personnages à partir d'éléments naturels amoureusement sélectionnés, qu'elle photographie ensuite et met en scène à travers de petits contes poétiques. So Reggio, n'est-il pas ? 

Il y a d'abord le mignon En route !, qui tient aisément dans la main d'un petit enfant. Lumineux et frais, il délivre un message ... euh ... hygiénique. C'est le mot qui me vient. 😊 C'est sain comme le vent clair que l'on fait rentrer dans la chambre un matin de printemps, vous voyez ? Ça a le goût de l'amitié et du voyage, du risque et de la chance de pouvoir recommencer sa vie.


Chez Isabelle Simon, les illustrations/photographies volent un peu la vedette, c'est si inspirant ! La mise en page soignée, comme celle de Petites déesses et petits dieux se fait mise en scène ... Isabelle Simon y parle à travers des voix d'enfants : ne vous y trompez pas, c'est bien elle qui a créé ces statuettes et qui délivre le message écologique de ce poème au goût de racines et d'héritage ...

Dans Grigris à treize plumes, les sculptures inspirent d'autres auteurs, et l'ouvrage devient un recueil de contes et de poèmes signés Elisabeth Brami, Rémi Courgeon ou Nadine Brun-Cosme ... Le tout est hautement littéraire, donc, et peut être offert à tout âge - les adultes se régalent ! Car Isabelle Simon est intemporelle. Et s'adresse aussi bien aux bébés qu'aux personnes âgées (j'ai testé les deux auditoires 👍).

Tous ces ouvrages font merveille sur notre table des saisons - à vrai dire, ils pourront être de sortie à TOUTES les saisons.


Hier, chez nous, nous avons fait une belle promenade. Durant laquelle Antonin et Louiselle ont ramassés tout un tas de petits trésors, comme ils aiment si bien le faire. Mais au lieu de les laisser s'amonceler dans un coin, nous avons sorti une belle boule de pâte à modeler et les enfants ont construit de petits fétiches. Ils ont travaillé longtemps - le Papa d'Antonin lui a proposé à un moment de venir jouer au football avec lui, et le Damoiseau a refusé, tout absorbé qu'il était. Antonin a refusé un foot ! Un foot avec son papa !! J'espère que vous mesurerez à quelle point la fabrication de ses fétiches l'absorbait pour qu'une chose aussi incroyable se produise ... 😊


Lorsque les petits esprits ont été achevés, les enfants sont allés les placer dans le jardin. Ils ont longuement cherché des endroits stratégiques, à côté de jeunes plantes ou de végétaux en souffrance (l'épisode de chaleur subite traumatise quelque peu le potager). Ils ont déplacé leurs fétiches à plusieurs reprises, en argumentant, discutant entre eux ... Enfin, ils ont passé un long moment (toute la soirée, en fait, et nous avons dû les interrompre pour qu'ils aille se coucher) à construire des cabanes pour leurs figurines, avec les branchages et des feuilles trouvés dans le jardin.

Ce matin, leur premier geste fut d'aller rendre visite à leurs œuvres et de voir si leur présence avait eu quelque effet bénéfique sur nos plantes.

Vous me croirez si vous voulez, mais : oui

À moins que ce soit la fraicheur de la rosée. 😊


Merci de veiller sur nos pousses, petits dieux du potager !🙏
reade more... Résuméabuiyad

Fêtes du printemps 2017 - 2018

Bateaux-bouquets (printemps 2017)

L'année dernière, je n'avais pas eu (pas pris ?) le temps de vous raconter nos fêtes saisonnières et j'en éprouve rétrospectivement un vrai regret. Certes, ces petites célébrations domestiques se déroulent toujours selon le même scénario, mixant les mêmes ingrédients, et je crains que les articles sur le sujet ne soient un peu répétitifs. Néanmoins, il sont pour moi l'occasion de coucher par écrit tout un tas de petits souvenirs, qui structurent ma vie qui passe et dont j'aime garder la trace.

Par exemple cette année : je veux me souvenir que c'est au matin du 3 mars, en faisant le tour de mon jardin, que j'ai constaté le réveil des premiers insectes. Les gendarmes sont les plus précoces, qui se massent en grappe sur les pierres pour se chauffer aux premiers rayons. Quelques pollinisateurs butinent maladroitement, ankylosés d'un reste de torpeur hivernale. Mais il faut attendre presque un mois supplémentaire pour que les cloportes et la plupart des coléoptères sortent de leurs cachettes ...

Je veux me souvenir que c'est dans l'après-midi du 8 mars que j'ai entendu la première ritournelle complète du pinson des arbres. Le saviez-vous ? L'hiver, cet oiseau reste silencieux, et s'exerce, à l'orée du printemps, à pousser la chansonnette. Il s'agit d'un phrasé élaboré, aisé à identifier, qui s'élance et s'enroule en  cascade avant d’égrener de brefs pépiements. Début mars, on entend les pinsons qui s'entrainent. Ils sont enroués, et la phrase s'embourbe sans qu'ils ne puissent la chanter en entier. Mais le jour où ils y parviennent, vous pouvez en être sûr : c'est le printemps ! 😊

En 2018, je le note ici, les premières tulipes du jardin ont éclos le 29 mars, bien après les primevères, les crocus et les jonquilles, mais presque en même temps que les muscaris.

Lecture de saison : Les elfes de la forêt, Elsa Beskow.


Et pour le reste, sans vous bassiner avec le déroulé rigoureux de nos petites fêtes, voici ce que furent les ingrédients de nos deux dernières fêtes du printemps. Puissent-ils vous inspirer pour les vôtres !

1. Une petite mise en scène

Le sacre du printemps (2018)

Depuis trois ans, c'est à chaque fois la même histoire : le lutin d'hiver ne veut pas céder le trône au lutin du printemps et ça fait tout un pataquès. Les enfants sont obligés d'accepter une périlleuse mission, à l'issue de laquelle ils pourront déjouer le sort et permettre aux saisons de reprendre leur cours normal. 😊

Cette année, j'ai mis un soin particulier à concocter la chasse aux trésor, je ne voulais pas qu'elle soit avalée en 5 minutes ! Si elle vous intéresse, dites-moi, je la partagerai "clef en main" dans un prochain article. 😊

2. Des activités créatives :

Elles permettent de préparer l'évènement et "marquent le coup". On peut facilement les distiller dans le temps, en les proposant quelques jours avant la fête (ou quelques jours après, selon l'emploi du temps familial). Chez nous, nous avons :

- Coloré des graines de courge : il suffit de faire tremper les graines 24 h dans un demi verre d'eau additionné de deux cuillères à soupe de vinaigre et de 10 gouttes de colorant alimentaire. On égoutte, on fait sécher au soleil. Le résultat est vibrant, mais pas toujours homogène - ce qui n'est pas dénué de charme, selon moi. Ces graines colorées nous ont servi de base pour réaliser des collages printaniers et j'aime l'idée de recycler les graines de légumes que nous avons consommés tout au long de la saison froide ...

Teinture de graines de courge (printemps 2017)

- Fait flotter des bateaux-bouquets (cf. première photo de l'article) : l'enfant entortille des fleurs fraichement cueillies autour de bâtons avec de la ficelle, et dépose ses œuvres dans un baquet rempli d'eau. C'est une manière très poétique de faire des bouquets autrement ... et de jouer avec l'eau !

- Peint la lumière :

Peindre la lumière (2018)

Les enfants ont travaillé à l'aquarelle en utilisant la technique dite "humide". Il suffit de laisser tremper le papier à aquarelle pendant 5 à 10 minutes dans un bac d'eau, avant de le peindre : les touches de couleurs irradient, c'est magique !

Comment peindre la lumière ? Il est bien sûr hors de question de peindre le Soleil, puisqu'il ne faut jamais le regarder à l’œil nu , mais la bougie est un bon substitut. Pendant que le papier trempait, les enfants ont composé leurs palette en observant la flamme d'une chandelle et en décrivant ses couleurs.

- Planté du blé :

Planter du blé ...

Cette année,  les enfants ont aménagé un petit jardin intérieur. Ils ont fait tremper deux cuillères à soupe de blé à germé (en vente en magasin bio) dans de l'eau pendant une journée pour sortir les graines de leur dormance. Ils les ont semées dans une vasque en terre, qu'ils ont ensuite décoré avec des objets qu'ils ont choisi. La croissance du blé (symbole de vie et de résurrection) est rapide, et en arrosant bien, quatre jours plus tard ...

... (2018)

Tadaaaam ! 😊

L'herbe pousse dru - et rend ensuite tangible, visuellement, l'avancée dans la saison ...

 - Construit des maisons pour les lutins : 

Fairy house ...

Les enfants aiment utiliser les ressources du jardin pour mettre en scène de petits habitats pour leurs figurines.

... (2017)

L'année dernière, nous avions fabriqué de petits attrape-rêve pour les lutins, en entortillant du fil à broder autour de cœur en fil de fer. Attention, l'aide de l'adulte est requise ! Il faut dire que les petits cœurs ci-dessous sont de la taille de pièces de un euro ...

Attrape-rêves (2017)

Cette année, nous avons fabriqué une cabane pour nos figurines. L'idée a été prise sur Pinterest : nous avons découpé un fond de bouteille en plastique, dans lequel nous avons découpé une porte. Le tutoriel originel prévoit d'y coller de petites pierres, mais je craignais que cela ne fut trop lourd et que les cailloux adhèrent mal.

Fairy house ...

Nous avons essayé de coller des écorces directement sur le plastique, mais cela ne tenait pas ! Nous avons donc habillé la bouteille de raphia couleur naturel, avant d'y coller nos écorces.  Le contour de la porte a été habillé d'écailles de pommes de pin. Le toit est un simple cône en carton recouvert de brindilles collées.

... (2018)

L'aide d'un adulte est, une fois de plus, indispensable pour cette réalisation, mais quelle satisfaction de fabriquer ses propres jouets ! 😊

3. Un gouter pique-nique

Gouter de fête version industrielle (2018)

Tout est possible, à condition d'essayer de prendre ce repas à l'extérieur ! Du sucré, du salé, du fait-maison ... ou pas - ci dessus, voici la version Maman-et-Papa-courent-visiblement-après-le-temps. Ça marche aussi très bien. 😁

4. De petits cadeaux 

Perles à repasser (2018)

À chaque fête des saisons, les enfants reçoivent un petit cadeau - cela permet de patienter jusqu'aux anniversaires, car nous essayons de ne rien offrir en dehors des fêtes.

La mémoire est peu de chose !! Impossible de me rappeler de ce que les enfants reçurent l'année dernière ... 😔

Pour la session 2018, Antonin et Louiselle ont reçu deux raquettes de badmington taille enfant et un kit de perles à repasser. Leurs premières perles à repasser ! Je freinais jusqu'ici des quatre fers, because le plastique, et puis aussi : quoi faire les productions réalisées ?? Je n'aime pas les trucs qui trainent et prennent la poussière sans utilité réelle ...

Mais l'intérêt pédagogique (motricité fine, géométrie ...) a été le plus fort. J'ai décidé d'essayer, et les enfants adorent, bien sûr. Le kit choisi contient des perles phosphorescentes, je ne vous dis pas l'extase ...

**
*

N'hésitez pas à me raconter vos fêtes du printemps (et comme à l'ordinaire, je peux publier vos photos si vous m'y autorisez !) !

Et n'oubliez pas de me faire signe si notre chasse au trésor vous intéresse ... 😉

reade more... Résuméabuiyad