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Parlons Anglais ! ( + Printable )


Vous ai-je déjà parlé de "Je donne ma langue au chant !" ??

C'est un CD que j'ai acheté il y a longtemps déjà et que nous utilisons depuis des années ... Alors, c'est sûr, j'ai déjà dû vous parler de lui !! 😄

Il s'agit d'un projet assez étrange : ce n'est pas vraiment d'une méthode pour apprendre à parler anglais. Au sens propre, il s'agirait plutôt de le chanter ... Il ne s'agit pas d'enseigner l'Anglais dans son intégralité en trois CDs. Vous n'y trouverez pas de progression garantie sur facture "simple, rapide et efficace". Les auteurs ne se glorifient pas d'enseigner à votre enfant un panel lexical exorbitant, ni de lui proposer des exercices de grammaire ou de conjugaison.

Ce  programme linguistique (car c’en est un, néanmoins, et un bon !) s'appuie sur :

- le plaisir. On met le disque, on chante, on danse, on mime. L'enfant associe l'apprentissage de l'anglais à un moment de pause, et assimile tout naturellement sans faire d'effort.

- l'oreille. Musicalité des morceaux, musicalité de la langue ... C'est une approche résolument phonique, qui diminue, j'en suis sûre, les risques de mauvaise prononciation et d'accent tonique mal placé.

- la répétition. Sur un disque, vous trouverez seulement trois chansons. C'est un peu déstabilisant au départ. Chaque titre est repris six fois : d'abord, il s'agit de la chanson intégrale (fort bien arrangée, fort bien interprétée, le genre de titre qui vous reste dans l'oreille avec bonheur). La deuxième fois, l'enfant répète les phrases, qui sont parlées, une à une. Les titres suivants proposent de chanter la chanson avec l'interprète - attention, il y a quelques "trous", et l'enfant est amené à prendre en charge des énoncés de plus en plus longs. La dernière version est purement instrumentale : votre enfant chante seul.

Il n'est pas question d'écouter tous ces titres à la suite, comme on ferait avec un l'album classique. Ce serait la migraine assurée ! On choisit une piste selon les envies, un "exercice" selon le "mood" du jour. 

Ce disque fait partie de notre quotidien. Nous en chantons régulièrement les titres, que nous connaissons par cœur - certains d'entre eux font de très chouettes berceuses à partager au moment du coucher par exemple.


Maintenant la question que vous vous posez tous, c'est : comment exploiter concrètement ces trois chansons ?? À ma connaissance, on ne trouve aucune exploitation pédagogique de ces merveilleux albums ... Est-ce parce qu'ils sont si intuitifs ? J'ai crée en début de semaine les premières flashcards de mes enfants - qui, bien sûr, reprennent le lexique de ce disque-là. Je souhaitais les partager, et j'en profite pour expliciter la manière dont nous utilisons ce support - c'est très simple, vous allez voir !

N.B. Si vous ne souhaitez pas investir dans ce disque, sachez que les chansons du premier disque sont disponibles gratuitement en vidéos : I see the sun, This is a cat, et My blue canoe. Mais vous pouvez aussi utiliser les flashcards pour elles-mêmes, sans suivre une méthode particulière.

1.  Structures de phrases

D'abord on remarque assez vite des similitudes, des reprises quant aux types de phrases utilisées dans le CD. La méthode n'est pas construire au hasard et reprend des éléments de syntaxe connus.  Des expressions comme "I see ...", "just for me", "This is ...", "Who is that ?" deviennent des outils récurrents dont l'enfant s’empare très rapidement ... à condition de les réinvestir régulièrement (c'est toujours la même histoire dès qu'il s'agit de lexique).

C'est ici que Penguin entre en scène :


Voici Penguin (oui, on a été chercher son nom assez loin 😁) : Penguin est un ami à nous qui ne parle que l'Anglais. Quand on joue avec Penguin, on doit donc parler anglais. La bonne nouvelle, c'est que Penguin sait adapter son discours - et raffole des expressions telles que "Who is that ?" ou "This is ...". 😉 Bien sûr, je prends en charge les énoncés de Penguin, et je me garde bien de "corriger" ceux de mes enfants. Le but n'est pas de viser le bilinguisme, mais de désacraliser, de s'amuser et de s'apercevoir qu'on peut comprendre et produire certains énoncés à tout âge. Pour le reste, mes enfants mêlent une belle part de yaourt dans leurs jeux avec Penguin et c'est très bien comme cela. C'est drôle comme leur baragouin peut ressembler à de l'Anglais sans en être, d'ailleurs ! C'est bon signe : l'apprentissage d'une langue n'est pas qu'affaire de vocabulaire et de grammaire ; c'est aussi une histoire d'intonations et de sonorités !

2. Les noms


Pour comprendre un nom en langue étrangère, on n'a jamais fait mieux que les flashcards


Vous y trouverez tous les noms rencontrés dans le volume 1, plus "Horse" et "Foal", qui, eux, ne sont en aucun cas mentionnés ... Mais avec une Damoiselle à la maison, je ne pouvais pas les omettre, vous comprenez bien ! 😊 

Bien sûr, il ne s'agit pas de cantonner l'enfant à la connaissance de ces noms-là : les flashcards permettent de les isoler, phoniquement, dans le flux du vers de la chanson. On les brandit quand on les prononce, et l'enfant comprend ce dont on parle. Tout un tas d'autres noms peuvent être abordés dans la vie de tous les jours - Penguin se chargera de désigner un oiseau, de la nourriture, de la lumière ... au fil des rencontres et sans chercher à couper les cheveux en quatre d'une méthode rigoriste.

3.  Les adjectifs

La plupart d'entre eux peuvent être mimés : "big", "little", "round", "polka dotted", "smiling" (qui n'est pas un adjectif, mais un participe présent, oui bon d'accord). On les mime en même temps qu'on les rencontre dans la chanson, et Penguin aura à charge de les réemployer abondamment, en situation. Si, comme nous, vous avez un "very, very big cat" à la maison (8 kilos, qui dit mieux ?), ce sera assez facile. 😊

De même les verbes d'action "to go up", "to go down" : en chantant le troisième titre, on saisit la flashcard du canoe, qui, selon les paroles, monte et descend au grès des vagues. On lève la carte vers le plafond à "goes up" et on la baisse vers le sol à "goes down". Easy. Ces particules seront mises en relation avec "to stand up" et "to sit down" lors de petits jeux injonctifs à la "Simon says". Fou rire (et assimilation expresse !) garantis !


Les couleurs sont un cas particulier. D'abord parce qu'elles sont  extrêmement utiles (et apprises très tôt à l'école), mais aussi parce qu'elles ne peuvent être mimées. Qu'à cela ne tienne :


Les boites de couleurs montessoriennes sont appelées à la rescousse ! Et si vous les possédez pas, no panic : imprimez des flashcards ... again. 😊

La photo ci-dessus montre la construction du groupe nominal en anglais : adjectif + nom (c'est l'inverse du Français, mais je me suis bien gardée de l'expliciter et l'ai présentée comme telle) : "purple alligator", "green bumblebee", et "pink ladybug". Il s'agit de quelques-uns de nos amis rencontrés dans les chansons de La langue au chant

Et ci-dessous : Antonin fait réviser les noms des couleurs in english à sa sœur ... 😍


C'est une chouette idée d'exploiter le matériel sensoriel montessorien pour l'apprentissage d'une langue, non ? La prochaine fois que j'aborderai ce beau sujet qu'est l'apprentissage d'une langue étrangère, ce sera d'ailleurs par un biais sensoriel ... Car c'est grâce aux sens qu'on apprend et qu'on mémorise ! 😊 Qu'en pensez-vous ?

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